Cancer du colon et du rectum

Le cancer colo-rectal est le 3ème cancer le plus fréquent en France. Il peut être guéri s’il est détecté précocement, en particulier s’il reste à un stade localisé.

Même à un stade plus avancé, notamment en cas de localisation secondaires au foie ou aux poumons, l’objectif de la guérison reste possible grâce à la combinaison de plusieurs traitements qui peuvent comporter : chirurgie, chimiothérapie, radiothérapie, radiologie interventionnelle. C’est pourquoi l’équipe chirurgicale s’est entourée de spécialistes dans ce domaine avec une équipe d’experts gastro-entérologues, oncologues, radiothérapeutes, travaillant en étroite collaboration et permettant de prendre en charge tous les types de ce cancer.

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Pourquoi et comment a-t-on décidé de l’intervention ?

Il s’agit d’une intervention importante dont l’indication a été soigneusement envisagée avec tous les médecins intervenants dans la prise en charge : oncologues, radiothérapeutes, chirurgiens et anesthésistes. L’intervention chirurgicale permet de soulager les symptômes et d’envisager un traitement curatif – c’est-à-dire une guérison – du cancer éventuellement en association avec un traitement de chimiothérapie ou de radiothérapie préopératoire. Le rapport entre les risques liés à l’intervention et les bénéfices attendus ont été discutés en concertation avec l’ensemble de vos médecins et penche largement en faveur des bénéfices.

Quelle intervention va être réalisée ?

L’intervention qui doit être réalisée comporte l’ablation de la tumeur avec une partie plus ou moins importante de colon ou de rectum, en fonction de la localisation. La restauration du conduit digestif se fait grâce à une suture entre l’intestin grêle et le colon (pour une colectomie droite) ou entre le colon et le rectum (pour une colectomie gauche) ou entre le colon et l’anus pour une résection recto-sigmoïdienne.

Un curage ganglionnaire sera également réalisé dans le même temps qui permet d’enlever tous les ganglions de la région, afin de ne pas risquer de laisser en place de tissu tumoral et d’évaluer l’extension précise de la maladie ce qui peut faire choisir un traitement complémentaire par chimiothérapie postopératoire.

Votre chirurgien vous expliquera en détail le type d’intervention la plus adapté à votre tumeur.

Déroulement de l’intervention

L’intervention est réalisée sous anesthésie générale.
Dans la majorité des cas, celle-ci est réalisée par cœlioscopie (c’est-à-dire avec des petites cicatrices abdominales, permettant à votre chirurgien d’opérer grâce à une caméra et des instruments spécifiques).

Elle comporte deux étapes :

  • l’une pour libérer le segment de colon concerné et faire le curage ganglionnaire,
  • l’autre de reconstruction afin de rétablir la continuité digestive. Une petite ouverture sera pratiquée autour du nombril ou au-dessus du pubis pour extraire le segment de colon enlevé. Dans de rares cas, il est nécessaire de pratiquer une ouverture de la cavité abdominale (laparotomie).
Comment se préparer à l’intervention ?

Il est indispensable de se préparer à l’intervention afin de prévenir d’éventuellement complications et optimiser la qualité de la récupération.
Une préparation nutritionnelle par Oral Impact est nécessaire au cours des 8 jours précédant votre hospitalisation. Ce médicament hyper calorique (3 briques par jour) permet d’une part de vous faire prendre un peu de poids si vous en avez perdu avant l’intervention. En outre, sa composition est telle qu’elle stimule vos capacités de défense contre l’infection et contribue par là à améliorer le processus de cicatrisation.

La préparation à l’intervention doit s’accompagner d’un arrêt total du tabac, ce qui a deux effets : d’une part améliorer les conditions de cicatrisation qui sont constamment altérées par le tabac, d’autre part réduire les sécrétions bronchiques et pulmonaires. Nous vous conseillons de vous faire aider par votre médecin traitant ou tabac info service

Comme à l’aube d’un événement sportif, une préparation générale par une heure minimum de marche à pied chaque jour ou l’équivalent est indispensable pour arriver en bonne condition à l’intervention et permet également de garder le moral. Ceci doit bien sûr se faire de façon progressive.

Comment ça se passe à la clinique ?

A votre arrivée à l’hôpital, vous allez être pris en charge dans l’unité de chirurgie digestive.

L’ensemble de l’équipe, chirurgiens, infirmières et aides-soignantes, anesthésistes, personnel de salle d’opération, a une grande expérience de ce type d’intervention. Ils mettront tout leur savoir-faire et leur expérience à votre service pour que l’intervention et ses suites se déroulent dans les meilleures conditions.

Quelles sont les suites post-opératoires ?

Après l’intervention, vous serez pris en charge dans un objectif de réhabilitation améliorée après chirurgie. C’est-à-dire que tout sera mis en œuvre pour que vous retrouviez le plus rapidement la même autonomie qu’avant l’intervention.

En pratique cela veut dire que dès que cela sera possible, vous serez mobilisé pour aller au fauteuil et marcher, et que la reprise de l’alimentation se fera dès le lendemain voire, le soir même de l’intervention, s’il n’y a pas de nausées.

Après l’intervention, vous pourrez aller aux soins intensifs pour une durée de 24h, ou plus si les circonstances l’exigent.
La durée moyenne de l’hospitalisation est de l’ordre de 3 à 7 jours.

Au terme de votre hospitalisation, vous pourrez regagner votre domicile directement, ou être adressé dans une maison de convalescence. Cette dernière solution est recommandée aux personnes vivant seules, ou dont l’entourage n’est pas disponible pour vous aider à votre retour. L’assistante sociale du service est à votre disposition pour faire la demande et organiser votre séjour en maison de convalescence.

Vous mettrez plusieurs semaines avant de retrouver vos aptitudes physiques et votre niveau d’activité habituelle, ce qui est absolument normal.

Quelles sont les conséquences de l’intervention ?

Pendant le premier mois, le transit risque d’être « capricieux » avec des diarrhées, et parfois de la constipation. Dans un premier temps, un régime pauvre en résidus permettra de réduite d’éventuelles diarrhées, et si nécessaire, des traitement ralentisseurs du transit peuvent vous être prescrits. Ensuite, vous pourrez progressivement élargir votre régime alimentaire pour retrouver une alimentation « normale ».

L’ensemble de l’équipe chirurgicale, médicale et paramédicale est à votre disposition si vous avez des questions ou rencontrez des problèmes au cours de votre hospitalisation. Un numéro de téléphone avec une personne compétente joignable 24h/24h vous est remis à votre départ du service en cas de problème ou interrogation.

Votre médecin traitant ainsi que tous les spécialistes qui vous prennent en charge recevront le compte rendu de l’hospitalisation après votre départ du service.

Quels sont les risques de l’intervention ?

Les risques de l’intervention sont rares, mais il est important de bien les comprendre avant l’intervention. Ils seront expliqués par votre chirurgien au moment de la consultation pré-opératoire

Dans le cas d’une colectomie ou d’une résection recto-sigmoïdienne, les risques principaux sont :

L’iléus réflexe : c’est un blocage temporaire du transit intestinal secondaire à l’intervention. Il se manifeste par des nausées, vomissements, et un ballonnement abdominal. Cette complication est toujours temporaire, et le transit intestinal finit toujours par se refaire.

La fistule de l’anastomose, ou « fuite ». Celle-ci peut se manifester de différentes façons, notamment par des douleurs abdominales et de la fièvre. En cas de doute, on pourra être amené à réaliser un scanner. Cette complication peut être traitée de plusieurs façons selon sa gravité, et nécessiter s’il le faut une réintervention.

Les rectorragies ou saignements dans les selles : il peut arriver qu’il y ait un saignement au niveau de la suture, et qui va s’évacuer dans les selles. Ce n’est pas inquiétant, ni grave. Cette situation s’arrête toute seule dans la très grande majorité des cas. Dans de rares cas, il peut être nécessaire de réaliser une transfusion sanguine.

Les autres complications, hémorragie, phlébite, etc. ne sont pas spécifiques à ces interventions et peuvent survenir dans de rares cas ; le plus souvent dans les premiers jours postopératoires ou au cours de l’hospitalisation pendant laquelle vous serez vous surveillance attentive.

Les bas de contentions qui vous ont été prescrits, et des injections d’anti-coagulants, sont là pour limiter le risque de phlébite.

Et après ?

Vous reverrez votre chirurgien en consultation postopératoire quelques jours après votre sortie de la clinique. Les analyses de la pièce opératoire seront disponibles et votre dossier aura été présenté en réunion de concertation pluridisciplinaire pour décider de la réalisation ou non d’un traitement complémentaire ou de commencer le suivi par scanner tous les 3 mois.

Toute l’équipe est bien consciente de l’épreuve que vous traversez. Toutes et tous mettront tout en œuvre pour faciliter voter séjour dans nos murs et après.